« Durrell lui même prétendait que le « toit du monde » (sous entendu le mont Everest) ne daignait se montrer que deux fois dans l’année – autre légende tenace, entretenue au fil des ans, l’Everest étant absolument invisible de Darjeeling, avec ou sans nuages. Mais ce qui comptait pour moi dans cette affaire était précisément la légende, l’image qui demeure, qui s’accroche, qui résiste, dans le cerveau d’un enfant. Le paysage recomposé, traduit, amplifié, mais aussi simplifié, se réduisant au fil du souvenir à un espace bleu et blanc, grandiose, insurpassable. »
Béatrice Commengé, Une vie de paysages, 2016.